Rentrée : deux syllabes, capables de donner à la fois un petit coup de nostalgie et une grosse envie Publié le 2025-09-10 19:58:15

Rentrée : deux syllabes capables d’éveiller à la fois un brin de nostalgie et une grande envie de vacances...

Septembre, c’est ce mois étrange où tout semble recommencer. Officiellement, il marque la fin de l’été, donc la reprise des cours ou du travail, bref : le retour à la routine. Mais en réalité, c’est plus que ça. Beaucoup voient septembre comme un "nouvel an bis" : pas de champagne ni de cotillons, mais la même envie de se relancer, de se fixer des objectifs, de repartir sur de bonnes bases. Comme si, après la chaleur de l’été et la parenthèse des vacances, on avait droit à un deuxième départ dans l’année.

Et puis, qui dit rentrée dit rituels. Les fournitures scolaires, par exemple : même adulte, difficile de résister à un nouveau carnet ou à un agenda flambant neuf. Il y a aussi le fameux rangement de rentrée : on trie, on classe, on se promet que cette fois, on restera organisé… jusqu’à ce que le chaos reprenne ses droits deux semaines plus tard. Mais ce n’est pas grave : ces petites habitudes, parfois dérisoires, apportent une stabilité rassurante ; elles donnent l’impression de recommencer sur une page blanche (au sens propre comme au figuré).

Il y a aussi la part de nostalgie. Qui n’a jamais repensé à l’odeur des cahiers neufs, au stress du choix de la tenue du "premier jour", ou à la fierté d’avoir une trousse qui sortait du lot ? La rentrée, c’était des cartables trop lourds, des stylos quatre couleurs qui ne marchaient jamais comme on voulait, des retrouvailles avec les copains, mais aussi l’appréhension de découvrir sa classe ou son prof principal. Rien que d’y penser, on retrouve un petit goût d’enfance, avec ce mélange d’excitation et de crainte qui marquait chaque début d’année scolaire.

Aujourd’hui, les choses ont changé. La rentrée adulte n’a plus grand-chose à voir avec celle de l’école. Il n’y a plus de "premier cours de maths" ni de "nouveau cahier de français". À la place, une boîte mail qui déborde, des réunions qui s’enchaînent, un agenda qui se remplit trop vite. La peur du prof a été remplacée par le retour du patron, et la joie des retrouvailles avec les copains de classe par des discussions autour de la machine à café. Ce n’est pas moins important, juste différent. La rentrée existe toujours, mais sous une autre forme…

Au fond, la rentrée reste ce mélange singulier : un pied dans la nostalgie de l’enfance, l’autre dans la réalité parfois un peu rude de la vie adulte. C’est un moment qui nous oblige à regarder derrière nous tout en nous projetant vers la suite. Peut-être que c’est pour ça qu’elle a un goût si particulier : elle rappelle d’où l’on vient, tout en nous poussant à avancer, à grandir, à écrire de nouvelles pages (dans de beaux cahiers neufs... ou non). 

 

Alors, cartable flambant neuf ou boîte mail déjà saturée ?